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Ligue des champions : l’Atalanta Bergame, le petit club qui séduit l’Europe

Le club italien, qui affronte Valence mercredi soir, est l’invité surprise des 8es de finale de Ligue des champions. Très ancré localement, il a amorcé un tournant financier dans sa gestion.

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Publié le 19 février 2020 à 06h00, modifié le 19 février 2020 à 17h42

Temps de Lecture 6 min.

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Chaque week-end, la bourgeoisie milanaise embouteille les vallées de la province de Bergame pour humer l’air de la montagne. Juste retour des choses : cette saison, en milieu de semaine, la plèbe bergamasque descend au stade San Siro, temple du football milanais, au grand dam de ceux qui s’estiment propriétaires des lieux, les ultras de l’Inter Milan et du Milan AC.

La « Scala del calcio » (la « Scala du football ») renoue, mercredi 19 février, avec les phases finales de la Ligue des champions, pour la première fois depuis six ans, et les deux clubs propriétaires n’y sont pour rien. L’Atalanta Bergame, dont le stade n’est pas homologué par l’UEFA, est l’invité surprise de cette phase finale. Il affronte le FC Valence avec des chances de qualification et, au moins, l’occasion d’exposer l’un des jeux les plus excitants d’Europe.

Revenus multipliés par trois

L’exploit n’est pas mince. Considérant l’histoire du club, la taille de la ville et de son stade, celui qui se rapproche le plus de l’Atalanta, en France, s’appelle le FC Metz. Ce pourrait être un joli conte sur le football moderne : l’Inter et le Milan AC ont plongé sportivement quand leurs propriétaires historiques, les hommes d’affaires lombards Massimo Moratti et Silvio Berlusconi, ont revendu les clubs à des investisseurs asiatiques.

Bergame est restée cramponnée à son modèle de propriétaires locaux, sans se laisser griser par les résultats. Ne pas y voir de morale : le club a adopté bien des travers du « football business » et, grâce à ses qualifications européennes et ses cessions de joueurs, a multiplié ses revenus par trois depuis 2015. L’Atalanta n’est plus le FC Metz.

« Notre modèle est simple : un très bon centre de formation, des joueurs revendus à bon prix, ce qui permet de faire un saut en qualité », Antonio Percassi, président de l’Atalanta

Les deux hommes à l’origine de cette métamorphose ont la soixantaine, le cheveu blanc et une ligne impeccable. Sur le banc, Gian Piero Gasperini, homme de principes de jeu et de vie : la réputation d’un bâtisseur, acceptant sans broncher que ses présidents détricotent, en vendant ses joueurs, l’équilibre patiemment ficelé.

Derrière le bureau de président, Antonio Percassi, entrepreneur local mais d’envergure nationale, fortune faite dans l’immobilier, les cosmétiques et la restauration. La somme des actifs de sa holding familiale dépasse le milliard d’euros. Avant de prendre le contrôle du club, entre 1990 et 1994 puis de nouveau en 2010, il en porta les couleurs noir et bleu dans les années 1970.

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