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Coronavirus: Berlin appelle à annuler les grands rassemblements

Le nombre de cas avérés de coronavirus a bondi au cours du week-end en Allemagne. Le pays ne déplore aucun mort à ce jour, mais dimanche matin on comptait 847 cas avérés, soit 200 de plus que samedi 7 mars au matin. Cette accélération des cas détectés inquiète le gouvernement.

Le ministre allemand de la Santé Jens Spahn prend la parole lors d'une conférence de presse sur le coronavirus à Berlin, Allemagne, le 27 février 2020.
Le ministre allemand de la Santé Jens Spahn prend la parole lors d'une conférence de presse sur le coronavirus à Berlin, Allemagne, le 27 février 2020. REUTERS/Annegret Hilse
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Convaincu qu’il n’est plus possible d'arrêter l’épidémie de coronavirus, le ministre de la Santé allemand Jens Spahn cherche avant tout à gagner du temps pour éviter l'effondrement du système de santé, analyse notre correspondante à Berlin, Nathalie Versieux.

Dimanche 8 mars, il a pour la première fois recommandé d'interdire tout rassemblement de plus de 1 000 personnes : matches de football, foires et salons ou concerts.

« Après m'être entretenu avec un très grand nombre de responsables, j'encourage expressément à annuler jusqu'à nouvel ordre les événements de plus de 1 000 personnes », a tweeté le ministre, qui coordonne la politique gouvernementale face au virus.

La marge de manœuvre de Jens Spahn est toutefois limitée dans un pays fédéral où ce genre de compétences dépend des Länder.

« Demandez-vous au cours des trois ou six prochains mois si vous ne pouvez pas renoncer à ce qui vous semble aujourd'hui si important, que ce soit une fête d'anniversaire en famille, une soirée en discothèque ou la réunion de votre association », insiste le ministre, plaçant l'épidémie dans la durée.

Jens Spahn a estimé que de telles mesures permettraient de « protéger les personnes les plus âgées et celles qui souffrent de maladies chroniques ».

Mesures de soutien économiques

Les milieux d'affaires adoptent, eux aussi, des plans de plus en plus drastiques, avec recours au chômage partiel comme au télétravail. À Francfort, la Banque centrale européenne a demandé à ses 3 700 salariés de rester à la maison ce lundi pour tester son plan d'urgence en cas de confinement lié au virus.

Le géant aérien Lufthansa a annoncé vendredi 6 mars qu'il allait réduire ses capacités de vol en raison d'une « baisse drastique des réservations » imputée à l'épidémie du coronavirus, envisageant d'aller jusqu'à 50% contre un quart annoncé auparavant. Le groupe a suspendu ses vols vers la Chine continentale et l'Iran et a annulé une partie de ses liaisons avec l'Italie. Il va également geler ses embauches, proposer des congés sans solde à ses employés et étudier l'option du chômage partiel.

Le nombre de cas détecté a aussi augmenté du fait de la multiplication des dépistages, après un début chaotique lié à une pénurie de tests.

À lire aussi : Face à la progression du coronavirus, la France fourbit ses armes sanitaires

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