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L’héritage thatchérien : 1979-2009 / The Thatcher legacy 1979-2009

COLLOQUE FRANCO-BRITANNIQUE
Organisation :
LABORATOIRE TRIANGLE
Université Lyon 2
SCHOOL OF HISTORY AND POLITICS
Université de Stirling
Les 4 et 5 décembre 2009 (ENS-LSH - Lyon II)
Coordination des actes : Fabien Jeannier



 SOMMAIRE :

Keith Dixon
Texte introductif

John Grahl (Metropolitan University, Londres)
Financialisation and the Thatcher Governments

Eric Shaw (Université de Stirling)
New Labour and the neo-liberal ascendancy: the case of public service reform

Gilles Christoph (TRIANGLE- Université de Lille)
Le néolibéralisme et l'opinion britannique : Un héritage en demi-teinte ?

Valérie André (Université d'Aix-Marseille)
Les nouveaux conservateurs et le thatchérisme: l'impossible rupture?

Peter Lynch (Université de Stirling)
Coming in from the Cold ? The Thatcher legacy, Devolution and Cameron's Conservatives in Scotland 1979-2009

Fiona Simpkins (TRIANGLE-Université de Nice)
Dévolution minimaliste au pays de Galles : pente glissante vers un Parlement gallois?

Emma Bell, (TRIANGLE-Université de Chambéry)
The Intensification of Punishment from Thatcher to Blair. From conservative authoritarianism to punitive interventionism

Colin Leys (Goldsmiths' College, Londres)
Reducing social democracy's last redoubt:
the privatisation and marketisation of the NHS in England

Fabien Jeannier (TRIANGLE)
Néo-libéralisation et régénération urbaine : quelques réflexions sur l'évolution de Glasgow depuis 1979

Keith Dixon (TRIANGLE-Université Lumière)
"Modernise and die". Réflexions sur le déclin travailliste

Marc Lenormand (TRIANGLE-Université Lumière)
Les bons élèves du thatchérisme? La 'modernisation' des syndicats britanniques depuis 1979




Texte introductif

      L'arrivée de Margaret Thatcher au 10 Downing Street en mai 1979 a sans aucun doute marqué un tournant dans l'histoire du Royaume Uni. Première femme à accéder au poste du Premier Ministre, Margaret Thatcher va amener le parti conservateur à trois victoires successives (1979, 1983, 1987) et transformer en ce faisant le paysage économique et social de son pays. Privatisation d'une grande partie du secteur public, contraintes juridiques fortes imposées sur le mouvement syndical, dérégulation du marché du travail, transformation du régime fiscal britannique, libéralisation du secteur financier : dans quasiment tous les domaines de la vie publique britannique le thatchérisme a laissé sa marque distinctive. Parti avec des ambitions essentiellement nationales, le thatchérisme est devenu au fil du temps, et en particulier à la suite de l'implosion des économies centralisées de l'Europe centrale et orientale, un véritable mouvement international, un produit d'exportation en quelque sorte.

      Quel est le bilan que nous pouvons faire - trente ans après - des transformations thatchériennes, en Grande-Bretagne et ailleurs où le modèle britannique a été adopté ?  Dans des domaines particuliers - politique pénale ou politique du logement, par exemple - quels ont été les effets durables de la révolution conservatrice britannique ? Comment situer le néo-travaillisme par rapport aux réalisations thatchériennes : discontinuité ou continuité ? Quel a été l'impact du « modèle britannique » en France ? Le thatchérisme fait-il encore sens au moment où la crise mondiale révèle les lignes de faille du néo-libéralisme ?

      Les chercheurs du laboratoire TRIANGLE et du département de la School of Politics and History de l'Université de Stirling ont organisé un colloque franco-britannique, le 4 et le 5 décembre à Lyon, pour tenter de répondre à ces questions.

Keith Dixon


Financialisation and the Thatcher Governments

John Grahl (Metropolitan University, Londres)
Lire le texte de la communication


      This paper suggests that the role of the Thatcher governments in changing the course of economic and political development may have been exaggerated, and indeed that the role of political factors in general and "neo-liberalism" in particular is often overstated. An implication is that some current problems, interpreted as primarily political, have an economic dimension which is not fully taken into account. An example is the process of "financialisation"; this is frequently analysed in political terms although there are deep economic forces behind it.

New Labour and the neo-liberal ascendancy: the case of public service reform

Eric Shaw (Université de Stirling)
Lire le texte de la communication


      A much debated topic has been the fundamental thrust of the New Labour project. Was it about the modernisation of social democracy or its abandonment? Did it adapt itself to the settlement bequeathed by Thatcherism and the neo-liberal paradigm it entrenched or seek it transcend it? This article discusses these contending interpretations focusing on the issue of public service reform, which lay at the heart of New Labour's domestic programme. It then explores the effects of New Labour's  market-oriented 'modernisation' strategy on what social democrats have traditionally regarded as the normative underpinning of the public services, the 'public service ethos'.

Le néolibéralisme et l'opinion britannique : Un héritage en demi-teinte ?

Gilles Christoph (TRIANGLE-Université de Lille)
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      Afin de contribuer à l'entreprise d'évaluation de l'héritage thatchérien qui était l'objet du colloque organisé à Lyon en décembre 2009, cet article se propose d'étudier l'influence des idées néolibérales sur l'opinion britannique. Il apparaît que le passage du consensus keynésien au consensus néolibéral, symbolisé par l'élection de Margaret Thatcher en 1979, doit beaucoup à l'action d'un petit groupe d'économistes qui, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, se sont donné pour ambition de transformer les mentalités dans un sens plus conforme aux principes du libéralisme économique. Si le succès de la stratégie néolibérale est indéniable auprès des élites, on remarque cependant que la conversion du grand public reste partielle, notamment en ce qui concerne la privatisation des services publics.

Les nouveaux conservateurs et le thatchérisme: l'impossible rupture?

Valérie André (Université d'Aix-Marseille)
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      A la suite de l'élection de David Cameron au poste de leader en 2005, le renouvellement de l'équipe dirigeante, la nouvelle tonalité du discours conservateur et le projet de rénovation du parti ont contribué à alimenter la thèse d'une rupture avec l'héritage thatchérien. Cet article a pour objectif de tenter d'évaluer la pertinence de cette analyse en proposant un examen des principales caractéristiques et sources d'inspiration du "nouveau" conservatisme. Il s'agira également de tenter d'évaluer sa capacité à produire une nouvelle synthèse susceptible d'emporter l'adhésion au-delà du périmètre électoral naturel du parti conservateur et de marginaliser durablement les opposants dans son propre camp. 

Coming in from the Cold ? The Thatcher legacy, Devolution and Cameron's Conservatives in Scotland 1979-2009

Peter Lynch (Université de Stirling)
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      In opposition, Conservative leaders such as Margaret Thatcher and David Cameron adopted quite different strategies to deal with Scotland and devolution. Mrs Thatcher's intention was to avoid splitting her own party over the devolution issue in advance of the 1979 devolution referendum,with an emphasis on party management. Cameron has had to deal with a more complex picture due to the institutional reality of devolution, the unpopularity of the Conservatives in Scotland and the election of the SNP government in 2007. This environment brought a cautious but positive approach to Scotland from Cameron, involving five different strands of territorial management in preparation for the 2010 UK general election.

Dévolution minimaliste au pays de Galles : pente glissante vers un Parlement gallois?

Fiona Simpkins (TRIANGLE-Université de Nice)
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      Après seulement une douzaine d'années de fonctionnement, l'Assemblée galloise s'apprête à subir de profondes modifications et obtenir davantage de pouvoirs si toutefois le « oui » l'emporte à nouveau lors d'un prochain référendum prévu en 2011 ainsi que le laisse présager une majorité des sondages d'opinion. Il s'agira dès lors de s'interroger ici sur les raisons profondes des bouleversements rapides intervenus dans le processus de dévolution depuis la mise en œuvre de l'Assemblée nationale galloise en 1999.

The Intensification of Punishment from Thatcher to Blair. From conservative authoritarianism to punitive interventionism

Emma Bell, (TRIANGLE-Université de Chambéry)
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      The reach of the criminal law has been increasingly extended since the 1980s as the treatment of the offender has become harsher. These developments must be understood in the context of a neoliberal political economy which has impacted on the way in which criminal justice policy is now made and applied. Although the New Labour government has become even more interventionist in both the penal and social spheres, its sphere of action has paradoxically been circumscribed as the influence of the private sector has become all-pervasive and managerialist imperatives have become paramount.

Reducing social democracy's last redoubt: the privatisation and marketisation of the NHS in England

Colin Leys (Goldsmiths' College, Londres)
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      Since 1980 the NHS has been converted from a planned, integrated service, to a set of quasi-businesses operating in a health care market, in which an increasingly significant role is being played by for-profit corporations. This policy was initiated by the Conservatives under Margaret Thatcher and John Major but continued and driven much further by the Labour governments of Tony Blair and Gordon Brown. The paper outlines the sequence of initiatives through which the transformation has been accomplished and assesses what has driven the change, and why it has been so relatively easy to accomplish. The main driver is seen to be the general power accorded to the financial market by both parties in office, especially New Labour. This partly reflected the personal views of Thatcher and even more Blair, but was also a further consequence of the power given to the private sector generally, and especially the degree to which it was permitted to penetrate the state apparatus. By the early 2000s policy-making in the Department of Health was in effect outsourced to a significant extent to the private sector. The development of new levels of concealment and spin accompanied this, and help account for the lack of effective opposition. Also of key importance is the fact that the development of a full healthcare market  has been pushed through by the Labour Party, to which most trade unions, including the health services union UNISON, are affiliated, so that their opposition has been largely neutralised. The onset of the financial crisis may delay further privatisation, but may also weaken public support for the NHS if deep cuts are made in its budget.

Néo-libéralisation et régénération urbaine : quelques réflexions sur l'évolution de Glasgow depuis 1979

Fabien Jeannier (TRIANGLE)
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      Cette communication propose de faire un rapide tour d'horizon de quelques uns des aspects importants de la régénération de Glasgow depuis la fin des années 1970. Après avoir présenté les grandes lignes du concept de néolibéralisation tel qu'il est développé dans le champ de la recherche urbaine anglophone, nous verrons dans quelle mesure Glasgow en est une illustration de choix et quelles sont les perspectives d'évolution trente ans après le début de la mise en place du projet politique néolibéral.


"Modernise and die". Réflexions sur le déclin travailliste

Keith Dixon (TRIANGLE-Université Lumière)
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      Cette communication propose une analyse de la rhétorique de la « modernisation » mobilisée par les néo-travaillistes britanniques depuis l'arrivée de Tony Blair à la tête du parti en 1994. La contribution d'un des architectes intellectuels du néo-travaillisme - Anthony Giddens - est  appréhendée dans un premier temps : ensuite les ambiguïtés de la notion même de modernisation sont explorées en resituant le processus de rénovation du parti travailliste dans son contexte pré-blairiste. Enfin, le déclin électoral et politique actuel du parti travailliste est évoqué et mis en relation avec les nouvelles pratiques instaurées par T. Blair et G. Brown et se réclamant de la nécessaire modernisation du « vieux travaillisme ».


Les bons élèves du thatchérisme? La 'modernisation' des syndicats britanniques depuis 1979

Marc Lenormand (TRIANGLE-Université Lumière)
Lire le texte de la communication


      Cette contribution interroge l'héritage thatchérien dans le domaine syndical à partir du débat autour du processus dit de « modernisation » des syndicats. Elle examine les différentes stratégies poursuivies par les syndicats britanniques face au contexte produit par les politiques conservatrices, et s'emploie à mesurer les effets qu'elles ont eus sur les pratiques du mouvement syndical. Du syndicalisme managérial au syndicalisme de mouvement social en passant par le syndicalisme activiste, l'image que les syndicats cherchent à donner d'eux-mêmes tout autant que leur répertoire d'action ont été redéfinis par trente années d'expérimentation.




Pour citer ces ressources :

Keith Dixon, organisateur. 01/2010. "L’héritage thatchérien : 1979-2009 / The Thatcher legacy 1979-2009".
La Clé des Langues (Lyon: ENS LYON/DGESCO). ISSN 2107-7029. Mis à jour le 30 avril 2010.
Consulté le 26 mai 2011.
Url : http://cle.ens-lyon.fr/10496001/0/fiche___pagelibre/

 
 
mise à jour le 30 avril 2010
Créé le 18 janvier 2010
ISSN 2107-7029
DGESCO Clé des Langues