Le Parlement européen s'engage contre la désinformation et les ingérences étrangères
Le Parlement européen se mobilise sur la désinformation et les ingérences étrangères dans les processus électoraux. Il a créé une commission spéciale qui va plancher sur le sujet. Mercredi 23 septembre, s’est tenue à Bruxelles la réunion constitutive de l’assemblée, avec l’élection de son président, Raphaël Glucksmann.
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Avec notre correspondante à Bruxelles, Joana Hostein
C’est donc l’eurodéputé français, cofondateur du parti Place publique, Raphaël Glucksmann, qui a été élu mercredi 23 septembre pour présider les travaux de la commission du Parlement européen en charge de la lutte contre la désinformation et contre les ingérences étrangères dans les processus électoraux européens. L'élu appelle les Européens à cesser de faire preuve de naïveté et à tout faire pour protéger la démocratie, « ce trésor commun fragile et menacé par des puissances étrangères » qui utilisent des moyens variés, dit-il.
Honoré de présider la commission spéciale sur les ingérences étrangères dans les processus démocratiques européens. La démocratie est notre bien commun, par-delà nos oppositions. Nous devons la cultiver sans cesse et la défendre sans relâche. Le temps de la naïveté est fini #Inge pic.twitter.com/L0Da1MoQeB
Raphael Glucksmann (@rglucks1) September 23, 2020
« Nos démocraties ne sont pas à vendre »
« Financements de partis politiques, financements de campagnes électorales, cyber-attaques, campagnes coordonnées de désinformation massive... Nos droits, notre sécurité, notre souveraineté sont en jeu. La scène politique européenne ne peut pas être un marché sur lequel des puissances étrangères hostiles viennent faire leurs emplettes. Nous ne sommes pas à vendre, et nos démocraties ne sont pas à vendre », a déclaré Raphaël Glucksmann
Autant d’outils dénoncés récemment dans le cadre de l’élection de Donald Trump aux États-Unis ou de la dernière présidentielle française. La guerre d’information, menée par la Chine ou par la Russie, sera au cœur des débats de cette commission. Or, l’eurodéputé du Rassemblement national, Thierry Mariani, notoirement proche du Kremlin, siègera justement au sein de cet organe. Une nomination qui en fait sourire plus d’un au Parlement européen.
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