Gazprom annonce suspendre «complètement» ses livraisons de gaz au groupe français Engie dès jeudi
Le géant russe indique ne pas avoir reçu le paiement intégral des sommes dues. D'après nos informations, Engie ne voulait plus en réalité payer pour des volumes de gaz qu'il ne recevait plus.
Le géant russe Gazprom a annoncé mardi qu'il allait suspendre entièrement ses livraisons de gaz au groupe français Engie à partir de jeudi, du fait du non-paiement par ce dernier de l'intégralité des livraisons effectuées en juillet. «Gazprom Export a notifié Engie d'une suspension complète des livraisons de gaz à partir du 1er septembre 2022 jusqu'à la réception en intégralité des sommes financières dues pour les livraisons», a indiqué le groupe russe dans un communiqué publié mardi soir sur son compte Telegram.
À lire aussiNord Stream : les livraisons de gaz suspendues du 31 août au 2 septembre pour «maintenance», annonce Gazprom
En réalité, Engie ne voulait plus payer pour des volumes de gaz qu'il ne recevait plus. « Vu que les volumes envoyés par Gazprom ne correspondaient plus au contrat, Engie a décidé d'appliquer les clauses contractuelles : soit demander des pénalités à Gazprom, soit - et c'est ce que le groupe français a fait - ne payer que les volumes réellement livrés , a précisé au Figaro une source française proche du dossier. Dans un premier temps, Engie a laissé le bénéfice du doute à son partenaire commercial (Gazprom invoquait des arrêts pour maintenance pour expliquer les baisses de livraison de gaz, NDLR). Mais une fois que le groupe a trouvé d'autres approvisionnements, il a pu se permettre d’aller au litige.»
Les livraisons de gaz russe à Engie avaient déjà considérablement diminué depuis le début du conflit en Ukraine, passant récemment à seulement 1,5 TWh par mois, a précisé dans un communiqué Engie mardi matin, qui avait évoqué fin juillet une part de gaz russe dans ses approvisionnements de l'ordre de 4%. Le groupe rappelle avoir déjà mis en place des mesures pour pouvoir fournir ses clients même en cas d'interruption des flux de Gazprom.
Ce chiffre est à rapporter à des approvisionnements «totaux annuels en Europe supérieurs à 400 TWh», ajoute le principal fournisseur de gaz en France, dont l'État français détient près de 24%. Le groupe rappelle avoir déjà mis en place des mesures pour pouvoir fournir ses clients même en cas d'interruption des flux de Gazprom. «Engie avait d'ores et déjà sécurisé les volumes nécessaires pour assurer l'approvisionnement de ses clients et pour ses propres besoins», est-il indiqué dans le texte.
La première ministre Elisabeth Borne, voulant «rassurer les clients d'Engie», a affirmé que le groupe français avait «trouvé d'autres sources d'approvisionnement», sans préciser lesquelles, sur la chaîne TMC. Jeudi dernier, les stocks de gaz de la France ont dépassé le seuil de 90% de remplissage pour l'hiver, selon la plateforme européenne Agregated Gas Storage Inventory (AGSI) et la France est en bonne route pour tenir son objectif de 100% d'ici novembre.
Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a confirmé mardi sur la radio Franceinfo que l'objectif serait atteint «d'ici à la fin de l'été» mais a averti que cela ne signifiait pas que la France aurait «suffisamment de gaz pour passer l'hiver si les Russes le coupaient et si on en consommait beaucoup». Fin juillet, Engie avait assuré avoir significativement réduit son «exposition financière et physique au gaz russe», qui ne représentait déjà plus qu'à peu près 4% de ses approvisionnements. «C'est complètement dans la marge de la flexibilité de nos portefeuilles, donc on n'est pas du tout inquiets», avait alors déclaré sa directrice générale Catherine MacGregor.
À VOIR AUSSI - Gaz : les ménages ne seront pas concernés par d'éventuelles coupures, annonce Borne
Anonyme
le
L'article énonce : "les stocks de gaz de la France ont dépassé le seuil de 90% de remplissage pour l'hiver, selon la plateforme européenne Agregated Gas Storage Inventory (AGSI) et la France est en bonne route pour tenir son objectif de 100% d'ici novembre." Une fois de plus ce narratif laisserait entendre que les réserves sont prévues pour passer tout l'hiver. Or ces réserves sont simplement un stock de précaution et ne sont valables que pour une partie de l'hiver, et encore c'est fonction de la température. Il faut donc les compléter au fur et à mesure de l'hiver.
Un Beaucairois
le
C'est la réponse du berger à la bergère...!!
La Russie ne peut quand même pas continuer à livrer du gaz à la France, qui livre ses canons César à l'Ukraine, qui vont tuer des soldats russes.... et s'en vante en en faisant la pub tous les matins dans les médias
Macron aurait du un peu plus anticiper lorsqu'il a reçu, comme Louis XIV, Poutine à Versailles
Si il y a unanimité pour dire qu'il faut que la Russie chasse Poutine, Quand la France va t'elle enfin chasser Macron, qui du nucléaire à Poutine, de la vente de nos entreprises à la dette du pays ne fait qu'accélérer le déclin de notre pays
Erwan@Nantes@ HK
le
Et apparemment les russes brûlent depuis mi-juin 4 millions de mètres cubes de gaz par jour !! près de la frontière Finlandaise (info sortie dans les journaux UK la semaine dernière), gaz qu'ils ne livrent délibérément pas à l'Europe de l'ouest (la machine elle est cassée dixit le squatteur en face de la place rouge, et quand l'allemagne la répare, ils refusent de la prendre car c'est sous sanction), et qu'ils ne peuvent pas stocker.... Donc le crame !! Décidément, chaque jour ce pays s'enfonce toujours un peu plus dans la honte et le ridicule...