Union européenne : hausse de 86% du nombre d’entrées irrégulières de migrants au premier semestre

La grande partie de cette augmentation a été enregistrée via la route des Balkans.

Canaries. Seule la région de la Méditerranée occidentale observe une diminution du nombre d'entrées irrégulières selon Frontex (illustration). REUTERS/Borja Suarez
Canaries. Seule la région de la Méditerranée occidentale observe une diminution du nombre d'entrées irrégulières selon Frontex (illustration). REUTERS/Borja Suarez

    Le nombre d’entrées irrégulières dans l’Union européenne (UE) a augmenté de 86 % entre janvier et juillet, à 155 090 comparé à la même période de l’année dernière, a indiqué vendredi l’Agence européenne des frontières, Frontex. C’est plus que pour le premier trimestre 2022, où la hausse était de 57 % (par rapport à 2021).

    En juillet, le nombre d’entrées a augmenté de 63 % sur un an, à 34 570, selon un communiqué publiant les données préliminaires. Celui-ci ne précise pas de pistes pouvant expliquer ces hausses, même si les périodes de Covid avaient impacté ces mouvements de population.



    L’agence a précisé que les réfugiés ukrainiens entrant dans l’UE par des passages frontaliers n’étaient pas pris en compte dans ces calculs. Selon Frontex, 7,7 millions de citoyens ukrainiens sont entrés dans l’UE depuis le début de l’invasion russe en février, dont 100 000 sont en France.

    Des migrants originaires de Syrie, Afghanistan et Turquie

    Plus de 14 866 d’entrées irrégulières, soit « près de trois fois plus » qu’en juillet de l’année dernière, ont été enregistrées via la route des Balkans qui continuent d’être « la plus active », avec 70 770 de cas détectés sur les sept mois de l’année en cours.

    Les principales nationalités présentes sur cet itinéraire étaient des migrants originaires de Syrie (qui fuient la guerre), d’Afghanistan (tentent d’échapper aux Talibans) et de Turquie. La route de Méditerranée centrale a été empruntée par plus de 42 500 migrants, entre janvier et juillet, soit une hausse de 44 % comparée aux premiers sept mois de l’année passée.

    Le nombre de détections sur la route de la Méditerranée orientale est resté élevé avec 22 601 arrivées, soit « plus du double » par rapport à l’année dernière. Le nombre d’arrivées à Chypre a représenté plus de la moitié du nombre total de détections, la plupart des migrants venant de Syrie, du Nigeria et du Congo.



    À la frontière orientale de l’UE, le nombre de passages illégaux a baissé de 32 % depuis le début de l’année, à 2 923. Les principales nationalités présentes sur cette route étaient des ressortissants ukrainiens, irakiens et biélorusses. Les passages des deux côtés de la Manche ont augmenté de 55 % par rapport à janvier-juillet 2021, à 28 000 cas détectés, selon Frontex.